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Critique : Transformers, L’âge de l’extinction – L’expert

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Transformers_4_Age_of_Extinction_Poster

Annoncé comme un reboot de la saga qui nous a convaincus que la folie destructrice de Michael Bay n’a aucune limite, L’âge de l’extinction est en réalité la suite directe du troisième épisode.

5 ans après les événements qui causèrent l’anéantissement de la ville de Chicago, les autorités américaines s’appliquent à détruire tous les Transformers par mesure de sécurité. Cade Yeager, un modeste ingénieur du Texas met la main sur un vieux camion qui n’est autre qu’Optimus Prime, le leader des Autobots. Rapidement, Yeager et sa famille vont devoir prendre parti et se rendre compte du complot organisé contre les Transformers.

Si le scénario n’est encore une fois qu’un prétexte à des scènes de combat hallucinantes, il faut reconnaître que Michael Bay a retenu les erreurs des trois opus précédents. En renouvelant tout le casting, il abandonne tous les gimmicks foireux et extrêmement lourds qui occupaient les trois quarts de La Face cachée de la lune. Si Mark Wahlberg en profite pour lâcher quelques vannes, notamment lorsqu’il s’agit de descendre le copain de sa fille, elles sont néanmoins plus efficaces et moins récurrentes que toutes les mimiques énervantes de l’hyperactif Shia Labeouf. Wahlberg n’est pas un modèle de subtilité, mais il est crédible lorsqu’il doit se mettre dans la peau d’un quidam se retrouvant dans une situation qui le dépasse.

Transformers_4_Age_of_Extinction

En engageant Stanley Tucci, qui interprète ici le patron d’une multinationale liée au complot mené contre les Autobots, Bay ne fait pas la même bêtise qu’avec John Malkovich dans l’épisode 3, monument de cabotinage obligé de se refaire après l’affaire Madoff. Tucci est toujours à l’aise dans l’excentricité et sa touche comique fait mouche. Au lieu de réengager des stars pour jouer les militaires, à l’image de Josh Duhamel et Tyrese Gibson, le réalisateur préfère filmer une équipe de gros bras au ralenti comme il le faisait si bien dans Bad Boys 2 (son meilleur long métrage avec Rock). En ce qui concerne les méchants, nous avons droit à deux comédiens qui ont des gueules légèrement plus convaincantes que celle de Patrick Dempsey. Titus Welliver, second rôle fétiche de Ben Affleck et Kelsey Grammer, l’impitoyable patron de la série Boss, s’en donnent à coeur joie et remplissent aisément leur contrat.

Les efforts de Michael Bay ne sont pas visibles qu’au niveau du casting. Mis à part Optimus Prime et Bumblebee, les Autobots sont entièrement renouvelés et font plus penser à une équipe de mercenaires badass qu’aux sages protecteurs de la planète des premiers opus. John Goodman prête d’ailleurs sa voix à l’un des robots. Lors des scènes de bataille, entendre le comédien du Big Lebowski insulter ses ennemis est un régal.

Les séquences de combat sont évidemment le gros point fort de l’oeuvre. Si L’âge de l’extinction est, à l’image de la plupart des films du réalisateur, trop long, trop prévisible et trop beauf, il est également un sommet en termes de destruction massive et d’effets spéciaux. Dans cet épisode, Bay signe les scènes les plus épiques et les plus lisibles de la saga. Regorgeant d’idées de mise en scène, ce Transformers est, avec La Planète des Singes, le blockbuster le plus impressionnant de l’été. Une nouvelle fois, la démesure de Michael Bay laisse sans voix et même si l’on a beau détester la personnalité de ce mégalomane cynique, on ne peut que reconnaître son génie. Le cinéaste, qui n’hésite pas à vanner son propre public friand de reboots, de remakes et de suites, sait profiter de la situation hollywoodienne actuelle pour se faire plaisir. Mais au final, après un spectacle pareil, peut-on vraiment lui en vouloir ?


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